PECHES CAPITAUX (2015)

Résumé
Un inspecteur de police à la retraite pense couler des jours heureux en pratiquant la pêche, son activité favorite, mais déchante vite lorsqu'il découvre que son voisinage est une famille de dégénérés, les Ames, des buveurs invétérés qui tabassent leurs épouses et violent leurs propres filles. Tandis qu'il entreprend d'écrire sur le 8ème péché capital, à savoir le meurtre, Sunderson mène l'enquête sur les meurtres de son nouveau voisinage en devant l'amant de la jeune Monica âgée de 19 ans (alors qu'il en a 66) et le confident du moins taré de la famille Ames qui lui faire lire des chapitres de son roman policier. Il transmet ses observations et intuitions au policier chargé des enquêtes car les hommes Ames pourraient bien être les victimes d'un serial killer.
L'autre jour, dans le Detroit Free Press, il avait lu que les trous noirs tournaient à la vitesse de dix mille kilomètres à l'heure, ce qui serait pour l'âme errante un voyage extrêmement rapide. Il s'était souvent inquiété de savoir s'il reverrait Diane après sa mort. Bien sûr il en avait envie, mais peut-être qu'après la mort nous nous désintéressons de notre vie sur terre.
Critique
Ce roman est en quelque sorte la suite de Grand maître et reprend le même personnage principal : Sunderson, un policier buveur et obsédé sexuel (ce qui n'est pas mon personnage préféré de toux ceux imaginés par l'auteur), ainsi que Diane, son ex-épouse (qu'il aime toujours) et Mona, leur fille adoptive avec qui il a eu une brève aventure (oui !). Le roman se lit comme du "petit lait" malgré quelques redondances qui, à mon avis, sont pure étourderie. Le style est toujours ample : quand on lit du Harrison on a envie de se jeter soit sur un carnet - pour écrire - soit sur un bon petit plat - pas de ceux qu'il ingurgite en revanche ! Je reste très critique sur le trop grand nombre de scènes "zizi-pan-pan" : il y en a dans pratiquement toutes les pages et elles sont glauques (vieil homme avec une jeunette), je suis déçue car elles donnent l'impression que l'auteur est autant obsédé que son personnage et ce n'est pas l'impression que je veux garder de Jim. Heureusement il y a les digressions habituelles sur la nature, les animaux (oiseaux en occurrence) et ce style inimitable qui donne envie de tourner la page. La fin arrive sans à coup, lumineuse, pleine d'espérances, comme la suite logique d'un roman plutôt noir sur les mœurs de certaines contrées héritières d'un passé sanglant qu'elles doivent à présent rembourser.



titre original : The big seven
traduit de l'anglais (américain) par Brice Matthieussent
344 pages

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